Le Maroc 29eme sur 60 pays dans un rapport consacré au respect des libertés sur le Net

Ce matin en consultant mes flux, j'ai lu que dans son dernier rapport consacré à l'évaluation du respect des libertés sur le net dans 60 pays, l'ONG américaine Freedom House, le Maroc fait son entrée dans ce classement et se positionne même 29eme. Il est même parmi les pays qui connaissent une trajectoire positive. L'histoire aurait pu s'arrêter là pour moi si je n'avais pas lu l'article de ce torchon qui est lemag.ma. Un site d'informations qui fait envier la rédaction de la MAP (agence de propagande presse officielle du Makhzen), déjà jalousé par la KCNA.

En effet, le journaliste qui a rédigé l'article en question semble fait exprès de signaler plusieurs points noirs pointés par le rapport et s'est contenté de ne citer que les "positifs" d'entre eux. Petit exemple de la malhonnêteté de ce journaliste :

Selon Freedom House, au Maroc il existe une vraie ouverture politique, qui ne se traduit pas uniquement par l’expression manifestée dans la rue ou sur les forums partisans, mais elle est favorisée encore plus, par une croissance substantielle du taux de pénétration à l'Internet dans le pays

Pourtant, je suis certain que le journaliste a dû sûrement relevé d'autres informations intéressantes, impossible qu'il les rate puisqu'elles figurent dans le premier premier paragraphe qui évoque le Maroc :

At the same time, 16 countries registered a positive trajectory over the past year. In Morocco, which was analyzed for the first time in this edition of the report, the government has unblocked previously censored websites as part of its post – Arab Spring reform effort, although it still frequently punishes those who post controversial information.

Freedom of the net

Le rapport continue et cite l'exemple des deux jeunes internautes marocains condamnés à des peines de prison ferme pour avoir osé critiquer Mohammed VI. Le premier en reprenant sur son mur Facebook une caricature du roi publié par le quotidien français Le Monde. Quant au deuxième, il a été arrêté par la police, après qu'une vidéo de lui lors d'une manifestation à Taza a été diffusé sur Youtube et dans laquelle il s'est permis de critiquer Mohammed VI. Mais ça, vous ne le lirez pas dans l'article de lemag.ma.

Plus loin dans le rapport de Freedom House, on peut lire comment Internet à jouer un rôle très important dans la médiatisation de l'affaire Amina et d'ouvrir un débat national sur l'article 475 du code pénal.

In Morocco,online activism contributed to a national debate on Article 475 of the penal code, which allows rapists to avoid prosecution if they agree to marry their victims. Although women’s rights advocates have been lobbying for years to alter this law, the necessary momentum was created only after a 16 - year -old girl committed suicide, having been forced to wed her alleged rapist. Women’s rights activists successfully used social media and online news platforms to counter arguments made by state -controlled radio and television outlets, rallying popular support for reforms. In January 2013, the government announced plans to revise the article in question

Vous pouvez consulter le reste des données publié dans ce rapport en le téléchargeant depuis ce lien.

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